1.2 Les techniques pour remédier à l'infertilité


Il y a différentes techniques pour remédier à l’infertilité. Dans quelques cas l’infertilité peut être soignée si les causes sont trouvées avec précision ou si la pathologie a été trouvée très tôt. Si les problèmes liés à la stérilité ne sont pas dépistés à temps, l’individu atteint peut rester stérile toute sa vie.

Formule topologique du clominfène
Formule brute : C26H28ClNO  


 Tout d’abord, il y a la méthode par médicamentsIl faut savoir tout d’abord que les médecins n’interviennent qu’après 2 ans de tentatives pour avoir un enfant. Il existe une possibilité de traitement médical dans certaines pathologies masculines (prostatite, oligospermie…). Pour une femme il est possible d’administrer du clomifène accompagné d’œstrogènes ou d’hormones gonadotrophines  afin de stimuler l’ovulation. Ce traitement dure 12 jours en début de cycle et dispose d’un suivit par échographie.  




Insémination intra-utérine
 Secondement, la procréation médicalement assistée, plus régulièrement appelé PMA est souvent la dernière solution proposée aux couples voulant devenir parents. C’est aussi l’une des techniques les plus efficaces. Quand  le problème de stérilité est au niveau du col de l’utérus ou si les spermatozoïdes manquent d’énergie, on a recourt à l’insémination intra-utérine. On prépare l’espace utérin par l’injection d’HMG (gonadotrophines chorionique humaine), cette hormone permet de stimuler l’ovulation et de contrôler précisément la date de celle-ci. On introduit ensuite dans la cavité utérine des spermatozoïdes du conjoint soigneusement choisis dans l’éjaculât pour leur mobilité. Enfin on réintroduit les embryons dans la cavité utérine de la future mère. 







• Ensuite, il existe un autre type de PMA, c’est linsémination artificielle avec le sperme du conjoint, appelé aussi IAC. Un couple a recourt à ce type de PMA si le partenaire est peu fertile, ou s’il ne peut pas avoir de rapports sexuels. La femme subit un traitement pour stimuler les ovaires, qui entraîne une ovulation. L'insémination intra-utérine est alors faite autour de 36 heures après le déclenchement de l'ovulation avec le sperme du conjoint qui a été recueillie et congelé dans un CECOS (Centre d'étude et de conservation des ovules et du sperme). L'insémination est pratiquée avec un fin cathéter à usage unique. Il est introduit dans l'utérus par voie naturelleLe volume injecté est de l'ordre de 300 à 500 microlitres. Le taux de réussite est de 75% sur une année, soit 12 inséminations de 10% à 15% sur la première insémination. La répétition des cycles d'insémination n'aboutit pas à une addition des chances de succès, mais augmente néanmoins celles-ci.Mais aussi, il existe le même processus d’insémination mais avec le sperme d’un donneur : IAD (Insémination Artificielle avec sperme d’un Donneur).

"photographie" d'une IAC






 D'une part, pour les hommes qui ont une anomalie majeure au niveau du sperme (azoospermie/oligospermie/asthénospermie), il y a alors possibilité d’une micro-injection (ou ICSI), cette technique débute comme la FIV cependant au lieu de réaliser une mise en culture d’ovocytes et spermatozoïdes puis attendre la fécondation, le biologiste introduit un spermatozoïde mobile dans tous les ovocytes prélevés. Les spermatozoïdes sont alors « micro-injectés ». Le résultat de cette technique est actuellement de 86%.






     • D’autre part, il est possible de faire une opération chirurgicale pour remédier à une infertilité. 
Extraction de spermatozoïde par MESA
Pour les hommes, il y a possibilité de rétablir la perméabilité des voies génitales masculines par une petite opération sous anesthésie générale. Cette opération est de 30 à 60% des cas une réussite. Certains hommes qui souffrent de malformations anatomiques qui bloquent le passage des spermatozoïdes lors de l’éjaculation peuvent avoir recours à de la microchirurgie afin de prélever des spermatozoïdes dans l’épididyme ou dans le tissu testiculaire. Il y a deux méthodes de microchirurgie : MESA (Aspiration microchirurgicale du sperme épididymaire) et s’il est impossible de prélever des spermatozoïdes dans l’épididyme, le chirurgien pratiquera une biopsie sur du tissu testiculaire : le TESE (Extraction de spermatozoïdes testiculaires). Après ces opérations, les spermatozoïdes subissent ensuite une fécondation par ICSI. 
Pour parer à une varicocèle, la chirurgie permet de ligaturer les veines qui entourent les testicules. La stérilité est alors éliminée pour 30 à 50% des opérés. 
La vasectomie (ligature ou interruption du canal déférent  par lequel les spermatozoïdes quittent les testicules), employée comme méthode de contraception peut être réversible grâce à des techniques de microchirurgie, même s'il subsiste chez certains patients des problèmes d'infertilité après ces interventions. 
Extraction de spermatozoïde par TESE
Pour les femmes, si les trompes de Fallope sont obstruées, s’il y a un ou deux ovaire(s) polykystique(s) ou s’il y a un accolement utérin, il peut y avoir alors une intervention microchirurgicale afin de désobstruer la ou les trompes, pour enlever un kyste ou décoller une adhérence au niveau de l’utérus. 
Pour l’intervention sur les trompes, celle-ci peut s’effectuer lors d’une hystérographie (radio de l’utérus et des trompes) qui permet de déboucher la trompe ou lors d’une coelioscopie (fibre optique ou petite caméra introduit dans l’abdomen). Si une endométriose apparaît, il peut y avoir une biopsie d’endomètre, alors un fragment de muqueuse utérine est prélevé pour l’étudier. 



Processus de la fécondation in-vitro
     • Enfin, la dernière technique pour remédier à l’infertilité est la fécondation in vitro et transfert d’embryon, plus couramment nommé FIVETE ou FIV.. La FIV, correspond à une fécondation réalisée en dehors du corps de la femme. 

Pour y parvenir, les médecins stimulent le développement de follicules par l’injection d’hormones gonadotrophines (HMG), c’est cette administration d’hormones qui permet l’ovulation. Trente-six heures plus tard, on prélève les follicules par voie vaginale, puis le médecin met en culture les ovocytes obtenus avec les spermatozoïdes. Après fécondation (environ 3 jours plus tard), on réimplante 2 embryons dans l’utérus. 





Caricature du "bébé-éprouvette"
Pour résoudre certaines stérilités féminines (obturation des trompes), des techniques de fécondation in vitro ont vu le jour. Ces cellules sont mises en culture dans un milieu nutritif, quatre heures plus tard les spermatozoïdes issus du père sont introduits dans différents tubes contenant chacun un ovule et dès qu'un spermatozoïde entre dans un ovule, un œuf est conçu. Deux jours plus tard deux à trois embryons (jamais plus de 5) sont formés, on appelle cela les « bébés-éprouvettes ». Un ou deux sont réimplantés dans l’utérus de la future mère. Si l’implantation échoue, on re-dépose les embryons restants pour une nouvelle tentative. 

En France, 11 000 naissances sur 750 000 sont dues au FIVETE.